Les nouvelles du 17 juin 2021

Lettre aux jeunes adoptés, à leurs familles et leurs proches.

De récentes publications viennent de troubler la communauté des adoptés et familles ERM : article à charge par le magazine Causette titré «un scandale de l’adoption», annonce d’un dépôt de plainte contre ERM par trois personnes pour abus de confiance et escroquerie, émissions de France Inter et France Culture. ERM serait une association «malveillante» ayant «arraché des enfants à leurs familles». Les fondateurs de notre association, Christine et Gilbert Bayon, sont mis en cause avec violence.

Une adoption débute généralement par une histoire douloureuse qui peut être accentuée par le déracinement et l’entrée dans une famille non choisie. Les blessures qui en résultent ne cicatrisent pas toujours. ERM en est bien consciente, comprend les douleurs qui s’expriment, même avec violence.

Des médias ont relaté ces douleurs de façon partiale, sans faire part des réponses étayées qu’ERM leur a communiquées lors de longues interviews. Ils n’ont pas respecté l’éthique de leur profession et ils portent à ce titre une lourde responsabilité en condamnant ERM avant même que la justice se soit prononcée.

De même, la violence et même la haine s’expriment sur ce sujet à travers les réseaux sociaux. En laissant une place entière à ces émotions, ces médias empêchent tout débat serein, constructif et rendent impossible la démarche de recherche de la vérité, pourtant attendue.

Il est reproché à ERM d’avoir menti sur les conditions d’adoptabilité, en particulier en déclarant décédés des parents qui ont été retrouvés par la suite. C’est ignorer les détails de la procédure d’adoption. Ce ne sont pas les OAA qui établissent les dossiers ni ne reconnaissent l’adoptabilité d’un enfant. Seules les institutions du pays d’origine reçoivent les témoignages des personnes qui lui confient les enfants. Seules ces institutions décident ensuite de l’adoptabilité de certains d’entre eux, et aucune OAA n’est autorisée à venir enquêter dans le pays d’origine de l’enfant. Il n’y avait aucune justification pour qu’à priori ERM considère que les dossiers qui lui étaient remis par les autorités éthiopiennes puissent contenir de fausses informations. Pourtant, dès qu’ERM a eu connaissance, après plusieurs années d’exercice, que certains enfants déclarés orphelins ne l’étaient peut-être pas, elle a tout de suite cherché à découvrir la vérité, et jamais à la cacher comme on l’en accuse. On trouvera sur le site internet d’ERM les explications détaillées sur toute la procédure d’adoption, et sur les actions entreprises par ERM.

Pendant une trentaine d’années, des bénévoles ont mis tout leur cœur à accomplir leur mission auprès de l’association pour essayer de donner, dans le respect des règles et avec bienveillance, une nouvelle chance à des enfants confiés à l’adoption par leur communauté d’origine. Nous avons choisi de favoriser les liens entre familles d’origine et jeunes adoptés. Certains ont vécu de belles histoires de retrouvaille et une forme d’apaisement sur leur destinée. D’autres ont eu la possibilité de mieux connaître leur histoire : tout simplement de se l’approprier. D’autres encore vivent parfois difficilement leur parcours de vie. Nous en sommes conscients et pensons à eux tout particulièrement.

Nous pensons avoir fait de notre mieux pour les écouter et leur répondre, certes avec les limites qui sont les nôtres. Qu’ils sachent que nous sommes toujours prêts à échanger dans la bienveillance. Ceux qui ont des doutes sur leur dossier d’adoption peuvent aussi nous contacter.

ERM a mis fin à son activité d’adoption, le dernier enfant étant arrivé du Burkina Faso en février 2021. Son avenir consiste à être disponible auprès des parents adoptifs et des adoptés, et à accompagner ceux qui souhaitent entreprendre des recherches sur leurs origines et des voyages en Éthiopie, sans oublier ceux qui viennent du Burkina Faso. Nous souhaitons aussi créer un espace de communication, d’échanges entre les familles et entre les adoptés eux-mêmes. Notre site internet est un outil déjà opérationnel et qui pourra être développé en ce sens.

Nous voulons aujourd’hui appeler chacun à l’apaisement. Ne répondons pas à l’agressivité là où elle s’exprime. Ayons le courage de sortir de cette crise. Nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont apporté et apporteront leur pierre pour rétablir la vérité dans le respect de chacun pour le bien des jeunes et des familles.

Le conseil d’administration des Enfants de Reine de Miséricorde :
François Vivier, Valérie Remande, Véronique Vivier, Caroline Deschryver, Carole Demoustier

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  • Ceux qui le souhaitent peuvent ajouter un commentaire à cet article, dans le respect de chacun, en réponse aux accusations portées contre ERM et ses fondateurs.
  • Vous pouvez aussi rédiger un témoignage et l’adresser à francois@vivier.info.

Cet article a 18 commentaires

  1. Fanny et Arnauld

    Ça y est, nous avons enfin pris le temps de lire l’article de Causette et d’écouter l’émission « les pieds sur terre ».

    Il nous fallait pour cela de la disponibilité, du temps et aussi le courage de nous immerger dans des contenus annoncés par des mots-bombes : « Scandale de l’adoption », « procédures d’adoption irrégulières voir illégales », « association malveillante », « catholiques intégristes » …
    Le ton est donné, le prisme et l’angle de vue aussi. Les accusations, toutes sous la forme d’insinuations, sont lourdes et portent préjudice d’abord à nos enfants. La responsabilité de notre OAA comme la nôtre sont sournoisement interrogées : « ERM a-t-elle fait preuve de négligence en confiant à tour de bras des enfants éthiopiens à des familles françaises, trop heureuse d’exaucer leur désir d’enfant pour y regarder de plus près ? »

    L’introduction de l’émission de radio est éloquente, avec un panel de références au religieux qui peut facilement conduire le lecteur/auditeur à se représenter Gilbert et Christine comme des catholiques illuminés déviants et homophobes par un effet de juxtapositions fallacieuses.
    Rien de tout cela ne remet en cause le sérieux de la procédure ni n’est relié au contenu des témoignages qui suivent.

    De même le traitement est unilatéral et délibérément à charge contre ERM. Les propos des plaignants sont relayés de façon compatissante, et lorsque les membres d’ERM sont cités, leur réponse est traitée de « parade », ils sont jugés comme étant sans « empathie, ni considération » pour les familles.

    Nous retiendrons de ces émissions la force des témoignages de Samuel et de Julie, prenant la parole avec une sincérité qui reflète assurément leur expérience, leur combat et leur souffrance ainsi que leur élan à vivre une vie pleine et vraie.

    Les critères d’adoptabilité, le recueil du consentement parental et la différence de conception de l’adoption en Éthiopie et en France sont des thèmes qui méritent évidemment réflexion. La violence des mots, la juxtaposition d’informations insidieusement reliées et le manque de distance des journalistes n’y aident pas.

    Pour témoigner de notre parcours, nous affirmons que nous avons toujours trouvé auprès d’ERM bienveillance, écoute et volonté de transparence.

    Après avoir reçu notre agrément en 2008, nous avons eu la joie d’être retenus par plusieurs OAA. Nous avons fait le choix de faire route avec ERM, désireux d’inscrire avec elle notre projet dans une procédure régulière qui fonderait dans la loi la réalité de nos liens familiaux.
    L’humanité et la bienveillance de Gilbert et Christine, leur simplicité, nous ont mis en confiance. Nous avons choisi ERM notamment pour l’accompagnement qui y était offert avant et après l’adoption, avec en particulier une proposition de voyage sur la quête des origines à destination des jeunes adultes adoptés qui le désiraient. Comment peut on faire une enquête sur ERM, l’accuser de faire obstruction à la demande légitime de vérité des adoptés, et ne pas mentionner que depuis au moins 10 ans, des voyages en Ethiopie sont organisés dans ce but, avec un accompagnement psychologique et une préparation en groupe de plusieurs mois avant le départ ?

    La première assemblée générale et toutes celles qui ont suivi nous ont conforté dans ce choix, la parole y étant libre, les groupes d’échanges entre familles adoptantes facilités et les liens encouragés.
    Pour mémoire, jamais nous n’avons vu de messe en latin. Mais quel est le rapport avec le sujet de ces articles ?

    En 2008, nous avons entrepris par nous-même un voyage de trois semaines pour découvrir l’Éthiopie, soutenus dans notre organisation par Gilbert qui connaît bien le pays. Un voyage initiatique pour fouler la terre de naissance de notre futur enfant, aller à la rencontre du peuple éthiopien et de sa culture, sur les routes, dans les montagnes et au cœur de ses villes incroyables. Nous avons vécu ce premier périple sans les enjeux de la rencontre avec notre enfant puisque nous n’étions pas encore « apparentés ».

    Lorsqu’une année plus tard une petite fille nous a été présentée à l’adoption, nous avons manifesté le souhait d’arriver en Éthiopie quelques jours avant la date prévue pour la rencontre.
    Nous souhaitions rejoindre sa région d’origine et faire le chemin qu’elle avait parcouru jusqu’à l’orphelinat d’Addis. Nous voulions nous présenter à la rencontre avec elle nourris de ce parcours et identifier des lieux et des personnes qui lui permettraient de retrouver (peut-être) si elle le souhaitait plus tard, des éléments de son histoire en Éthiopie.

    Notre demande qui allait dans le sens de la transparence, facilitant une possible future quête des origines pour notre fille, a été entendue et soutenue par ERM.
    Ce voyage pré-rencontre a été par la suite proposé à d’autres familles par ERM.

    Nous avons trouvé bonnes les conditions à l’orphelinat, autant matérielles qu’affectives. Notre fille avait été préparée à la rencontre, et nos relations avec les femmes qui en prenaient soin ont été profondes et même parfois même joyeuses.

    Nous remercions les personnes engagées à ERM et particulièrement les Bayon de nous avoir permis de suivre nos aspirations profondes en s’adaptant à notre chemin individuel.

    Pour nous le fonctionnement d’une OAA est lié à ses fondateurs et à son conseil d’administration dont nous voulons saluer l’engagement bénévole. Nous, les familles adoptives, y exerçons aussi une responsabilité « en y regardant de plus près », dans le respect de nos besoins, de ceux de notre enfant, et de nos possibilités, différents pour chacune. C’est comme cela que les procédures évoluent vers plus de justesse et de transparence.
    Notre expérience avec ERM est bien loin du contexte malveillant, insensible voire « orienté business » décrit dans ces articles.
    Nous sommes bien conscients que chaque histoire d’adoption est unique, et ceci n’est que le témoignage d’une part de la nôtre.

  2. Marisa Levet Santa

    Maman d’un enfant adopté en Ethiopie en 2015, je suis nécessairement concernée par cette polémique. Si j’utilise le terme polémique, c’est qu’il convient à un climat général très porté sur l’idée de faire table rase, de réinitialiser, de rééduquer, en un mot, de nettoyer.
    Les nettoyeurs n’étant pas les payeurs, c’est un peu facile pour eux d’arriver avec leurs gros godillots et leurs armes à tout dézinguer et de dire ce qui, désormais, doit être. Mais pour cela, ils appliquent les bons conseils acquis avec l’expérience, ils refont ce qui a été. Orwell le disait très bien, en contrôlant le passé, on contrôle l’avenir.

    Ces purificateurs des temps modernes viennent donc nous dire ce que c’est que d’adopter. Comme ils sont de leur époque, ils le font en pointant un doigt courageux et accusateur vers ceux qu’ils ont désignés pour les faire valoir en sauveurs et prophètes du Bien. Ils ne le disent pas clairement mais le suggèrent fortement : adopter c’est se placer dans une posture de colon venu imposer sa force due à sa richesse dans un pays pas bien armé contre ça.
    La paix ne peut donc se trouver dans la concorde et la compréhension de ce qui nous est étranger ? Non, et ce débat plus qu’un autre en est le triste résultat.

    Au-delà de la question de la réalité de faits dont on dit révéler l’existence et qui concerneraient telles personnes désignées, s’installe une atmosphère délétère autour de ceux qui sont sur un fil entre deux vides, qui se tiennent en équilibre entre deux chutes, deux positions radicales.
    Evidemment que le désir des uns peut contenir des possibilités de violence contre d’autres, évidemment qu’il n’est pas question d’accepter que ce désir vienne en terre étrangère imposer sa toute puissance et déterminer les trajectoires de ceux qui n’ont rien demandé. Cependant, faire d’une règle ces possibilités de violence, c’est violent aussi. S’il faut, lorsque l’on adopte, penser, comprendre, avoir conscience et peser le bon et visiblement le mauvais, il faut aussi le faire quand on jette de tels pavés dans une eau que l’on a vue plus trouble qu’elle n’était.

    Ce n’est pas un parcours facile que celui de l’adoption, c’est plusieurs années à réitérer, maintenir, expliquer et insister face à de tristes sires pour lesquels il m’a parfois semblé que le bon candidat était celui qui envisageait le pire. Il m’a fallu mentir et dire, comme une petite fille à sa maîtresse, que j’avais bien lu les quatre ou cinq livres forcément pas encourageants sur le sujet. Il m’a fallu expliquer, parfois en vain, pourquoi j’avais un désir et pas une simple nécessité de passer par là. Comme si le chemin de l’adoption était plus légitime s’il n’était qu’un pis-aller, et le candidat plus sérieux s’il était hyper pessimiste. Ici on n’aime pas les gens joyeux, on préfère ceux qui se penchent sans limite sur eux-mêmes en ruminant leurs grands et petits malheurs de la vie. En France, la profondeur d’esprit et le sérieux riment avec négativité, que l’on prend pour de la lucidité. Pourtant, on privilégie les chemins bien tracés, bien rectilignes, peu importe qu’ils soient malheureux. Ce qu’il faut, c’est rester du bon côté de la ligne et bien la suivre.

    Parce qu’on ajoute frontière sur frontière pour définir ce qui est bien et, à partir de cela, dire ce qui doit être, on a défini des places et des trajets et surtout, on a créé la susceptibilité. Face à elle, il y a la peur de froisser. Par peur de froisser on a créé une armée de défenseurs du Bien qui usent de termes et formules verbales expliquant ce qui est bienveillant et donc, ce qui doit être. Ce faisant, on a repris à notre compte le bon vieux système des étiquettes. Femme blanche cherche enfant à adopter dans un pays d’Afrique : Méfiance !

    On sent bien que les plaintes au pénal, qui ont peut-être leurs raisons d’exister, peut-être leur vérité, peut-être pas, sont englobées dans un esprit hostile par principe à l’adoption internationale. Les premières méritent attention et approfondissement, pas le second. C’est là qu’intervient le journaliste qui relaie ces accusations.

    Celui-ci ne cherche pas du côté des premières, non, ça visiblement il s’en fout. Le journaliste va gratter le second, d’autant plus facile à irriter qu’il bénéficie de milliers de petits relais qui, derrière leur petit écran, savent bien, eux, ce qui est et qui ne perdent pas une occasion de le jeter à la face du monde.

    Le journaliste nous dit qu’il nous révèle un scandale. Un peu de bon sens : on ne révèle pas un scandale, on révèle des faits qui, éventuellement, vont faire scandale. Ou bien on fait un scandale sans rien révéler. Il me semble qu’il suffit de lire les articles édifiants de Causette sur le sujet pour savoir de suite où le caser, lui.

    En effet, il leur a fallu des mois d’enquête, dit-il, pour aboutir à trois épisodes dont on ne saisit pas bien le principe d’un tel découpage. Ils comptent en faire une série ? Ne chercheraient-ils pas à faire du remplissage ?
    Rien, dans ces articles, ne laisse apparaître une quelconque enquête, et encore moins sur des mois, à moins que le journaliste n’ait mis tout ce temps à lire le livre auquel il se réfère.
    Le résultat est que nous n’apprenons rien, à part que Monsieur ASSEFA avait des bracelets en or. Personnellement, je ne lui en ai pas vu mais peut-être que parfois il en portait, parfois pas. On progresse…

    Il est également fait référence à un reportage tout à fait objectif, prenant cette fois, comme si cela n’avait jamais été le cas, le point de vue des adoptés. Plus inquiétant : il est dit qu’en se plaçant du point de vue de ces derniers, on se place loin des présentations à l’eau de rose dans lesquelles tout va bien. Adoptés d’un côté, adoptants de l’autre. Les premiers étant objets de méfiance mais pouvant éventuellement se rattraper en se faisant passer pour des dindons de la farce, les seconds étant sans doute aucun lucides, objectifs et dotés d’une mémoire infaillible. C’est vrai qu’on manquait de frontières intellectuelles.

    Sans surprise, ce point de vue des adoptés est négatif. En effet, on nous explique doctement qu’il faut bien penser qu’adopter un enfant à l’international, c’est faire de lui une minorité dans notre pays. Mince, on n’y avait pas pensé !
    C’est vrai ça, pourquoi voir sa vie avec joie et ouverture ? Pourquoi ne pas pleurer à l’avance sur le sort de ces enfants et ne se baser que sur le critère de leur culture, voire même de leur couleur pour considérer leur avenir ? Ils seront noirs dans un pays de blanc, donc ils seront une minorité. Et donc ? Donc rien. Il me faut faire un effort de politesse pour expliquer calmement que le monde est un tout sans compartiment étanche et qu’un enfant est plus que le produit pur d’un terroir.

    Quand ces enfants sont abandonnés, orphelins ou simplement confiés, c’est avec cette réalité qu’il faut faire, et avec la réalité du pays dans lequel ils sont. S’ils ne sont pas recueillis, ce qui est très majoritairement le cas en Ethiopie, alors on sait que ne pas les adopter c’est les laisser vivre dans des conditions matérielles et affectives peu enviables. Il me semble que l’actualité ne me donne pas tort. Le respect d’un pays et de sa culture ne passe pas par l’aveuglement.

    J’ai écouté les témoignages sur lesquels d’autres journalistes se basent. Je ne me permettrai pas de prendre parti sur des faits que je ne suis pas en mesure de vérifier, je ne peux que déplorer l’absence de distance des journalistes qui ne connaissent rien du terrain personnel desdits témoins et qui ne questionnent pas la façon dont ces témoignages se présentent.
    Des mots reviennent qui n’ont rien à voir avec l’adoption et qui ne sont là que pour chercher à persuader, parce que le plus grand nombre y verra matière à suspicion : les « catho intégristes » sont à l’amende et peu importe que nulle part il n’y ait un seul fait qui soit significatif contre eux.

    Je n’aime pourtant pas les « catho intégristes » non plus, n’étant ni baptisée ni croyante, mais j’aime encore moins les chasses aux sorcières. Ce sont des humains que l’on vise en disant cela et rien n’autorise à utiliser cet élément contre eux, comme si cela devait rendre plus pertinentes les accusations que l’on porte.

    Les journalistes utilisent le même procédé de suggestion en reprenant à leur compte les choses dites par les témoins. Adoptions faites sans préparation auprès des enfants, adoptants qui ne se déplacent même pas en Ethiopie, enfants tondus sans autre précision qu’une mise en relation entre ce fait et l’idée d’effacement de l’identité.

    Pas un mot pour actualiser ces données obsolètes, si elles ont jamais été vraies, pas une tentative d’explication qui chasserait le démon de l’interprétation malsaine. On balance ces mots dits de telle façon qu’on ne peut qu’être indigné par ces pratiques d’un autre âge. Certes, on ne dit pas textuellement que les enfants sont tondus dans le but d’effacer leur identité passée mais on le suggère et c’est ce que retiendront nombre de lecteurs ou d’auditeurs, alors que l’explication est toute prosaïque : la teigne du Soudan et l’impossibilité de s’en débarrasser dans les conditions qui sont celles des orphelinats de ce pays. Encore un coup d’E.R.M. !

    Quant à la question des parents vivants qui fait déduire qu’il y aurait eu mensonges et manipulations en suggérant bien l’idée qu’il ne s’agirait pas de cas rarissimes, je suis allée sur les traces de mon fils et ce sont des éthiopiens qui m’ont guidée. Par conséquent, si mensonge il y avait eu et je n’ai pas de raison de le penser, ce serait en Ethiopie par des éthiopiens. Au bout de ce chemin que j’ai emprunté, j’ai trouvé l’histoire d’une femme qui s’est fait employer comme Nanny dans une maison pauvre mais pas misérable. Elle était grande et bien portante, comme on dit, et un jour, elle a disparu. Elle n’avait pas dit être enceinte. A sa place, il y avait un bébé, avec le cordon ombilical encore pendant, sur le sol à l’extérieur de la maison. Les cris du bébé, né pendant que les enfants de la maison étaient à l’école, ont alerté des jeunes qui jouaient au foot pas loin et qui ont appelé la police.
    Cette policière m’a expliqué que l’abandon d’un enfant par sa mère était un crime en Ethiopie et que, pour cette raison, une femme ne désirant ou ne pouvant pas garder son enfant, disparaissait parfois en ne laissant pas de trace, ce qui est facile là-bas. On peut comprendre alors qu’une femme peut aussi mentir et expliquer qu’elle n’est pas la mère du nouveau-né, qu’elle l’a trouvé, recueilli, ou qu’elle se l’est fait confier provisoirement. Tout est imaginable et la criminalisation de l’abandon dans un pays qui comptait récemment parmi les plus pauvres de la planète rend bien plus plausibles ces dernières hypothèses que les histoires de pressions à l’abandon dont on ne saisit pas bien l’intérêt.

    Voilà donc que pour juger d’affaires en Ethiopie, il faudrait peut-être d’abord penser à s’informer sur le pays et faire l’effort d’accepter que tout ne s’y fait pas selon des trajectoires familières pour nous. Les lois d’une société modèle en grande partie les comportements des individus. Or, la criminalisation de l’abandon a nécessairement un impact sur les choix individuels d’une population bien plus souvent confrontée que nous au dilemne entre laisser partir ou garder et ne pas pouvoir protéger. Va, vis et deviens…

    Il n’était donc pas rare que des familles confient des enfants à des familles de pays étrangers en espérant conserver le lien avec eux. Pour ce faire, peut-être racontaient-ils des histoires mais avant de juger les uns et les autres, il faut s’interroger : que pouvaient-ils faire d’autre ? Pourquoi l’ont-ils fait ? Ont-ils eu des conditions de vie qui ont construit des rapports à l’enfant différents des nôtres ? Nos rapports à l’enfant ne sont-ils pas eux aussi en constante transformation au gré des évolutions sociales ? Est-ce toujours pour le pire ?
    Ce qui se passe ensuite est de la responsabilité de chaque famille et je suis la première à déplorer certaines tendances à vouloir se substituer à un passé, mais n’en faisons pas une règle. Les parents biologiques encore vivants ne sont pas le signe d’une fraude, ils sont le signe de conditions de vie propres à un paysage donné, lequel nous est étranger. Apprenons à découvrir ce paysage avant de vouloir juger ce qui s’y passe. En d’autres termes, c’est bien d’avoir chassé le colonialisme mais gare à l’ethnocentrisme.

  3. Marieke et Matthieu Lemarchand

    Chers amis, chères familles, nous sommes comme toute notre famille ERM, abassourdis et sans voix par la polémique dont ERM fait l’objet. Quand on essaie de répondre à des questions simples comme « Qui détermine si un enfant est adoptable ou non? » « Qui établit un jugement d’adoption? » « Qui apporte les éléments sur l’histoire des enfants dans les documents officiels? », « Qui met toute son énergie à organiser des voyages en Ethiopie pour les jeunes adoptés, pour qu’ils retrouvent des traces de leurs origines? » « ERM aurait t-elle intérêt à organiser des voyages retour en Ethiopie pour les jeunes adoptés si elle cachait les informations qu’elle détient aux familles adoptives »? etc., alors on voit clairement que la responsabilité dans cette incrimination ne relève pas d’ERM et que la réalité de l’adoption à l’international est bien plus complexe que les bribes de débats qu’on peut entendre sur les chaines d’information grand public ou sur les réseaux sociaux. Nous sommes certains que lorsque ces questions seront instruites avec sérieux et objectivité, toute la lumière sera faite et ERM sera bien évidemment mise hors de cause dans cette affaire tellement triste et pleine de souffrance. Car derrièere cette polémique, il s’agit bien d’une famille en souffrance. De notre point de vue d’adoptants, il est bien illusoire de penser qu’on puisse règler un mal-être à coup de procès… La blessure de l’abandon est si vive parfois, c’est vrai, mais c’est le chemin de la résilience qu’il faut arriver à suivre, et pas de la recherche de responsabilités, qui ne résoud rien. C’est parfois bien sinueux… Mais ERM est justement là pour nous y aider tout au long de notre parcours. Au-delà, les réseaux sociaux peuvent être parfois un déferlement de narcissisme, d’inepsies et de jugements sans fondement, destructeurs et stériles. Il ne faudrait pas lire ces messages qui sont postés par des personnes qui n’ont visiblement pas de courage et qui écrivent des tissus de bêtises et de méchanceté en toute impunité, cachés derrière leur écran. C’est bien difficile, mais il faudrait faire abstraction de ces propos calomnieux et se concentrer sur les faits et rien que les faits. Nous avons été accompagnés vers la parentalité grâce à ERM et nous ne l’oublirons jamais. Nous sommes certains que tout a été fait dans les régles, en toute transparence et avec la plus grande bienveillance et nous en sommes tellement reconnaissants ! Ne nous laissons pas déstabilisés par tant d’injustice et d’ignorance… Fraternellement. Marieke et Matthieu

  4. Famille Bandiera

    Nous avons été très choqués et révoltés en apprenant les accusations portées contre Christine et Gilbert Bayon et l’association ERM. Nous tenons à vous dire tout notre soutien pour affronter cette épreuve.
    Nous sommes parents d’une petite fille adoptée en 2013 qui a 10 ans maintenant. Nous n’oublierons jamais l’aide, l’écoute, la bienveillance et la disponibilité d’ERM et nous tenons à vous redire que nous avons entièrement confiance en vous. Nous sommes fiers de faire partie de cette grande famille ERM-ARM et nous vous disons encore merci de nous avoir permis de devenir parents!

  5. Thaïs Labrosse

    J’ai été adoptée par ERM en 2005 et je viens de Bahir Dar. J’ai toujours su que j’avais de la famille, surtout des cousins, vivant dans cette ville. Je suis retournée les voir avec Maud et Yonas en octobre 2018. Tout s’est bien passé. Grâce à l’adoption j’ai pu être traitée pour une maladie que j’avais depuis toute petite. Je suis heureuse en France avec ma grande famille. Maintenant j’ai mon appartement et je travaille dans un EPHAD.

  6. Jacques et Nathalie Bacher

    Nous sommes ébahis de lire et entendre les récentes accusations portées contre E.R.M.:
    Notre témoignage:
    En 1999, E.R.M. soit Gilbert et Christine Bayon nous ont présenté à l’adoption une petite fille éthiopienne.
    Cette proposition faisait suite à un travail de préparation réalisé par E.R.M. présentant l’enfant, son histoire (souvent lacunaire car peu renseignée par les services éthiopiens), les éléments de santé…..
    Lors de l’arrivée de l’enfant, un accompagnement existe et perdure, organisé par des bénévoles disponibles, formés et écoutants.
    Notre fille, actuellement âgées de 28 ans est une femme accomplie et épanouie. Elle a brillamment réussi ses études supérieures et son intégration professionnelle.
    En conclusion:
    Nous sommes extrêmement surpris que quelques jeunes adoptés n’ayant pas achevé le cheminement de leur adoption puissent poser en vindicte une telle association animée uniquement par le bien être de l’enfant. De même, nous nous interrogeons sur le rôle des médias qui nomment l’association, le nom des personnes sans avoir vérifié la réalité des faits. Il y a là un manque de professionnalisme, de discernement voir une atteinte à l’éthique.
    Merci à Christine et Gilbert Bayon pour avoir offert une famille à plus de 1500 enfants. Merci à Christine et Gilbert pour nous avoir confié notre fille.

  7. Marie José et Jacques Martin

    Parents adoptants de 3 filles d’origine Ethiopienne, Clémence Frehiwot, Julie Taric et Marie Eyerusalem, arrivées respectivement en 1994, 1997 et 2008, grâce à ERM, nous sommes très ébranlés par ce qui circule actuellement sur les réseaux sociaux. Nous avons trouvé auprès de Christine et Gilbert Bayon une attention et une écoute remarquables dans toutes les étapes de nos adoptions. ERM a accompagné notre fille Clémence en 2007 pour un voyage de retour en Ethiopie et nous a aidé à adopter sa soeur retrouvée grâce à ce voyage. Nous avons vu Gilbert, en Ethiopie, à l’occasion de ce voyage auquel nous participions, oeuvrer sur le terrain pour aider les jeunes à la recherche de leurs origines. Deux de nos filles sont retournées depuis plusieurs fois en Ethiopie pour ancrer leurs racines et nous avons de nombreux amis là-bas, grâce à ERM. Nous apportons tout notre soutien, particulièrement à Christine et Gilbert et aussi à tous les bénévoles d’ERM et d’ARM. Pour autant, nous ne méconnaissons pas le fait que certaines adoptions peuvent se révéler douloureuses. Mais, il est tout à fait dommageable que cela se retourne contre ERM qui a toujours fait de son mieux pour aider et accompagner, tant les enfants que leurs parents.

  8. Rosita et Christian Allo

    Nous avons été scandalisés et choqué par ce que nous avons lu.

    Nous tenons à vous apporter notre soutien, en 2006 nous avons eu la chance de rencontrer notre fille et cela grâce à l’association créée par Christine et Gilbert BAYON. Aujourd’hui notre fille est agée de 17 ans et c’est une jeune fille épanouie.

    Nous tenons a préciser que dès nos premiers contacts avec Monsieur et Madame BAYON tout était clair et précis et de même nous n’avons aucun documents officiels rédigés par Monsieur et Madame BAYON, tous ces documents sont rédigés par les autorités du pays de naissance donc l’on ne peut pas dire qu’ils on fait des malversations.

    Pour nous cela a été un soulagement de faire ces démarches avec l’aide de l’ERM car pour l’adoption de notre fils dans un autre pays là nous pouvons dire qu’il y a des malversations dans l’association qui avait accepté notre dossier et que nous avons du batailler pour que les choses soient faites dans les règles.

    Nous sommes contents de faire partie de la grande famille d’adoption créée par Monsieur et Madame BAYON.

    Fraternellement

  9. Anne-Marie Kervella

    Je viens de lire votre lettre aux jeunes et adultes adoptés, à leurs familles et leurs proches. Curieuse, j’ai cherché, et trouvé, les articles de la revue « Causette ». N’étant pas abonnée à cette revue, je n’ai pu lire qu’une partie des articles, sur l’adoption et le parrainage, mais le peu que j’ai lu m’a suffi et provoque en moi de la stupéfaction, de la révolte, un sentiment d’injustice, et beaucoup de peine pour Christine et Gilbert Bayon, ainsi que Monsieur Assefa (mis en cause, lui aussi, violemment, et de manière caricaturale, dans ces articles). Ces attaques sont totalement injustifiées, et pourraient avoir des conséquences désastreuses sur certains enfants adoptés, fragiles et en quête de leurs histoires. Nous avons adopté deux enfants éthiopiens, en décembre 2006, grâce à l’association ERM, une jeune fille de 10 ans à l’époque, et un garçon de 6 ans, qui sont devenus frère et sœur par l’adoption. Quand nous avons rencontré Christine et Gilbert Bayon, chez eux (parce qu’ils mettaient AUSSI leur domicile à disposition de leur œuvre d’adoption), ce fut une journée intense, en émotions, en rencontres, en partage. Rien, chez Christine et Gilbert Bayon, ne peut être qualifié de malhonnêteté, leurs paroles, leurs regards, leurs gestes, ne sont que générosité, altruisme, compréhension, bienveillance, écoute et disponibilité. Ce qu’ils ont donné, en temps, en énergie, en implication, je suis intimement persuadée qu’ils l’ont fait en toute sincérité et honnêteté, pour les enfants, pour les parents, et même si, dans notre cas, notre chemin de parents adoptifs n’a pas été un « long fleuve tranquille », il ne me viendrait pas une seconde à l’esprit d’en faire le reproche aux Bayon, ou à d’autres personnes d’ERM. Nous le savons tous, nos enfants portent des blessures profondes qui, pour certaines d’entre elles, ne se refermeront pas, leurs histoires sont complexes et, souvent, douloureuses, mais s’il y a bien des personnes qui nous tendent la main en cas de tempête, ce sont bien les membres de l’association ERM (et surtout pas, dans notre cas, les intervenants du Conseil Général !!!). Quant à Monsieur Assefa qui « faisait peur et avait l’air d’un milliardaire avec ses gros bracelets en or » (lu dans l’article de Causette … ??? !!!), il nous a semblé être un homme aimant, généreux, très impliqué auprès des enfants, et nous n’oublierons jamais ses larmes, à l’aéroport, avant d’embarquer avec nos lutins vers de nouvelles aventures !
    Je tenais aussi à apporter mon témoignage concernant les parrainages, mis également en cause dans ces articles, car notre expérience n’a rien à voir avec ce qui y est relaté. Nous parrainons la famille de notre fils, son papa, qui avait été déclaré disparu au moment de l’adoption, est revenu (ça a été une période difficile pour notre fils, et pour mon mari mais, là encore, les Bayon, qui ont découvert la situation, comme nous, nous ont aidés, toujours à la hauteur de la confiance que nous leur accordons depuis le début de notre histoire d’adoption). Nous avons des nouvelles, et des photos, tous les ans et, à notre connaissance, l’argent envoyé arrive bien à son destinataire.
    J’avais été informée de cette plainte par notre fille (les relations avec elle sont très … particulières, et peu sereines). J’ai tenté de lui expliquer ce que vous écrivez dans votre lettre, elle ne veut rien savoir, complètement révoltée par ce que certains jeunes adoptés ont pu lui raconter, et persuadée qu’ils sont dans le vrai. C’est dommage, surtout pour ces jeunes qui continuent à vivre leur mal-être et en cherchent les causes sur le mauvais chemin. Quand trouveront-ils l’apaisement ? Je pense aussi aux parents adoptifs de ces jeunes, pour qui cela doit être difficile et douloureux, et qui doivent se sentir impuissants.
    Je regrette infiniment que ces histoires viennent salir l’oeuvre de ERM, et le travail formidable de Christine et Gilbert Bayon, et de tous les bénévoles, et espère que tous sortiront de cette crise dans la compréhension et l’apaisement.
    Voilà … ces quelques mots pour vous exprimer nos remerciements et notre indéfectible soutien.
    Anne-Marie Kervella

  10. Françoise et Jerome Tronquet

    Nous avons eu la chance de rencontrer et d’avoir été accompagnés par Christine, Gilbert et les bénévoles de ERM dans notre parcours pour devenir parents. Nous leur avons accordé toute notre confiance et leur accordons toujours sans la moindre hésitation (écoute, disponibilité, empathie, transparence).
    Aujourd’hui les attaques pour discréditer le fonctionnement de ERM sont atterrantes. Ces attaques sont d’autant plus injustifiées qu’ERM a toujours œuvré pour le bien être des enfants, et est une des rares OAA à accompagner nos enfants dans la quête de leurs racines. Merci pour cela.
    Les journalistes qui s’acharnent sur ERM actuellement ne connaissent rien au monde de l’adoption. Leur seule préoccupation est de faire un buzz sans se soucier des conséquences sur les membres de ERM et sur nos enfants.

    Avec ce mail nous tenons à exprimer notre reconnaissance aux membres de ERM pour leur accompagnement avant, pendant et après l’arrivée de nos 2 enfants, ainsi que notre respect pour toutes les missions accomplies pour le bien être des enfants.

    Avec tout notre soutien.

  11. Famille Auffret

    Parents d’un garçon d’origine éthiopienne aujourd’hui âgé de 23 ans que nous avons adopté en 2002, nous pouvons témoigner de l’extraordinaire compétence et expérience des responsables et bénévoles de l’association ERM. Par exemple, Gilbert et Christine Bayon fournissant des informations médicales dont aucun médecin français ne disposait pour soigner au mieux les enfants à leur arrivée en France; les assemblées générales d’ERM si riches de contenu de tous ordres et si bien préparées; le suivi annuel détaillé de chaque enfant adopté; le soutien apporté lors des années difficiles de l’adolescence (adoption internationale ou pas, cette recherche d’identité est une phase très fréquente); l’organisation de voyages de retour permettant au jeune de se réapproprier une partie de sa vie (notre fils en a bénéficié) …
    Oui, cela paraît choquant que des enfants aient été présentés comme orphelins par les autorités éthiopiennes, et cela peut être douloureux à réaliser pour le jeune comme pour les adoptants. Ce fut le cas pour notre fils et pour nous. Ce qui a effectivement été un mensonge fait aux associations d’adoption était perçu par les membres des familles des enfants placés en orphelinat en attente d’adoption et sans doute aussi par certains responsables institutionnels du pays simplement comme une chance donnée à ces enfants de sortir de la misère (pas de la pauvreté, de la misère) et d’avoir accès à l’éducation. Difficile à accepter qu’il y ait eu mensonge, mais il est facile de juger une culture quand on ne la connaît pas, et à notre avis extrêmement injuste de refuser de voir tout le bien, toute la générosité, tout l’engagement des responsables passés et présents d’ERM/ARM, avec une pensée pleine de reconnaissance toute particulière pour Gilbert et Christine Bayon.
    Enfin, la doctrine internationale (UNICEF, etc) a très récemment changé pour privilégier parrainage et maintien dans le pays d’origine; cela a une logique, recevable et respectable, mais on ne peut réécrire l’histoire et blâmer les associations d’adoption qui ont appliqué et appliquent les lois en vigueur. Serge et Christine Auffret

  12. Famille Schoepfer

    Bonjour,
    Nous avons adopté en 2008 4 enfants frère et soeurs âgés de 4 à 8 ans grâce à ERM. Ils sont restés 1 an à Addis Abeba car ils étaient difficilement adoptables ensembles. 9 mois après leur arrivée, l’aînée nous a déclaré que son père biologique était vivant et qu’ils avaient une petite soeur adoptée bébé en 2007 par un autre couple via une autre association. J’ai demandé ce qu’il en était à M. BAYON qui a alors contacté le travailleur social, aujourd’hui décédé, qui avait suivi les enfants avant leur transit vers Addis Abeba. Ce dernier nous a confirmé après enquête que le père biologique était vivant, mais ne pouvant s’occuper seul des enfants il avait demandé à leur tante de déclarer au tribunal qu’ils étaient orphelins. En aucun cas ERM ne peut être tenue pour responsable de cette déclaration. Le jugement éthiopien a été rendu dans les formes. Pour ce qui est de la petite soeur adoptée sous le nom de sa mère biologique nous l’avons retrouvée en France et l’avons rencontrée. Grâce à ARM nous parrainons toujours deux frères et soeurs et nous sommes toujours en lien avec la famille biologique des enfants.
    Nous avons toujours été francs avec nos enfants sur leur histoire et même si à l’adolescence ils se posent parfois des questions sur les raisons de leur adoption malgré qu’ils aient un père biologique, ils comprennent aussi qu’en Ethiopie la vie sur place et la culture différente de la nôtre amène à faire des choix difficiles, qui sont toujours pour le bien des enfants. Merci à ERM pour cette belle aventure de vie qu’est l’adoption.

  13. Geneviève de Guido

    Bonsoir,

    Je vous remercie de nous faire part de ces difficultés. Nous savons tout le sérieux qu’ERM a mis dans l’organisation des adoptions. Vous avez, et les Bayon ont, notre pleine confiance, et c’est pour cela que nous nous sommes adressés à ERM pour adopter notre fille. Ces accusations traduisent des souffrances et une méconnaissance des processus de l’adoption internationale.

    Aujourd’hui, de nombreuses personnes ne comprennent pas la démarche de l’adoption internationale et veulent la voir disparaître. Elles l’assimilent à un néocolonialisme, ce qui est, dans leur système de valeurs, une des pires fautes possibles. Mais, de nos expériences familiales qui comptent plusieurs adoptions, nous avons bien vu que ce sont de belles aventures de vie qui ont donné leur meilleure chance aux adoptés.

    Vouloir faire rentrer toutes ces uniques et belles histoires d’amour familiales dans une case idéologique simplificatrice n’est qu’une erreur intellectuelle à la mode. Condamner les uns – de préférence occidentaux-, identifier les autres – de préférence originaires d’autres continents – comme des victimes et les ériger en héros malchanceux, c’est le processus ordinaire de cette folie qui s’est emparée de certaines personnes aujourd’hui.

    Bon courage à vous !
    Recevez l’assurance de mon soutien.

  14. Christelle & Fabrice Lopin

    Bonjour,
    Comment peuvent ‘ils faire cela ! c’est inadmissible ! irrespectueux !
    Nous tenons à vous dire que nous sommes très très reconnaissant de tous ce que ERM (Christine, Gilbert et tous les bénévoles que vous êtes ….) avez fait et font encore pour nous (parents) et nos enfants ….
    ERM , est une des meilleures OAA.
    Depuis le début, vous avez toujours été : présent, à notre écoute, prévenant, disponible, bienveillant …Nous pouvons que vous dire MERCI pour tous votre travail , vos heures données à ERM, votre attention envers toutes les familles ….MERCI MERCI MERCI ….
    S’il est possible de faire quelques choses pour vous soutenir , dites-le nous surtout !
    Nous tenons à vous apporter notre soutien pour cette épreuve.
    Bon courage

  15. Famille Alain Grimard

    Nous avons adopté en 2007 un garçon qui nous remplit de joie
    Nous avons découvert une famille éthiopienne en 2009 et grâce à l’investissement de Mr et Mme Bayon leur fille et leur gendre
    Nous avons pu les rencontrer en 2015
    Notre fils y est retourné avec l’association en 2018
    Nous avons découvert qu’il avait une sœur adoptée en Espagne
    Après 5 ans de recherche nous l’avons retrouvée
    Ses parents étaient dans la même situation que la plupart des familles qui ont adopté en Ethiopie même avec une association espagnole
    Pour eux il n’y avait aucune famille alors je vous explique pas la surprise quand nous les avons contactés
    Cet été nous allons les rencontrer
    Tout ça pour dire un grand merci et notre soutien à ARM et ERM et à ceux qui l’ont créé

  16. Famille Quentric

    Nous avons adoptés par l’intermédiaire d’ERM plusieurs enfants d’origine Éthiopienne et nous parrainons également via ARM.
    Nous avons été bien accompagné avec l’association et nous avons bénéficier d’un professionnalisme exemplaire de Christine et Gilbert BAYON dans tous les domaines.Les informations reçues d’ordre culturel, médical, juridique et comptable étaient très fiables. C’était une vocation pour ces responsables qui étaient quasiment bénévoles et toujours disponibles pour les familles adoptives. Ils avaient à cœur de permettre à des enfants de vivre le mieux possible soit par un parrainage, soit par l’adoption. C’est l’intérêt de l’enfant qui primait.
    Dans les attaques qu’ils subissent maintenant, je voudrai qu’ils sachent que je leur renouvelle ma confiance.

  17. Aurélien Waechter

    Nous avons adopté nos 3 enfants en 2008 et l’adoption a été mutuelle !
    ERM nous a très bien accompagné dans nos démarches et nos premiers pas de parents adoptifs.
    Nous avons voulu conserver le lien avec les frères et soeurs de nos enfants, restés en Ethiopie car non confiés à l’adoption. Nous en avons parrainé grâce à ARM.
    Toute la famille s’est retrouvée en 2018 en Ethiopie, dans la joie !
    Merci à ERM et ARM!

  18. Famille Clément Vicic

    Bonjour, nous avons bénéficié d’une adoption éthiopienne avec ERM en 2000 et avons participez avec ARM durant de nombreuses années. Je suis allé en Éthiopie avec mon fils en 2014 et il y est retourné en 2018 avec un de ses frères.
    Je profite de ce mail pour saluer tout le professionnalisme, et tout le sérieux, tout l’accompagnement, tout le soutien, toute l’aide et l’empathie, toute la bienveillance, etc… que nous avons pu trouver au sein de ces associations avec au sommet la famille Bayon.
    Merci, merci, merci
    CLÉMENT VICIC

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