ERM porte plainte pour dénonciation calomnieuse

Depuis l’article publié par le journal Causette en juin 2021, notre association «Les Enfants de Reine de Miséricorde» (ERM) continue à être contactée par des médias. Le dernier en date est TF1 qui prépare un sujet pour le 7 à 8 d’un dimanche soir.

Dans ce contexte, ERM et ses fondateurs, Christine et Gilbert Bayon, ont donné ordre à notre avocat de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre les personnes qui sont dites avoir porté plainte contre nous, au nombre de trois (Causette) ou une vingtaine (France Inter) selon les sources. En outre nous lui demandons aussi de porter plainte en diffamation contre les médias qui publieraient ou diffuseraient à l’avenir des propos diffamatoires tels ceux déjà exprimés depuis le début de cette affaire : scandale de l’adoption en Éthiopie ; les enfants enlevés d’Éthiopie ; les enfants volés de Coutances… Ces propos portent en effet un grave préjudice à l’association et à ses fondateurs, comme à de nombreux adoptés et leurs familles, fragilisés et déstabilisés par ces mensonges.

Julie Foulon est la seule plaignante identifiée, les autres étant anonymes. Elle veut faire croire qu’ERM avait connaissance de l’existence de sa mère biologique avant son adoption et qu’elle aurait été forcée à dire que cette dernière était morte. Elle déclare aussi que ce n’est qu’en 2017 qu’elle aurait retrouvé sa mère biologique lors d’un échange Skype.

Nous avons confié à notre avocat de nombreux documents et témoignages qui démontrent le caractère calomnieux de telles accusations. En réalité, c’est la mère biologique de Julie Foulon qui, pour faire adopter ses deux dernières filles, a menti aux autorités éthiopiennes sur son identité. C’est en 2008 que par recoupement, recherche de la famille d’origine dans l’intérêt des enfants adoptées et vérification du devenir du frère parrainé, que l’ensemble de la supercherie a été découverte par ERM /ARM qui a alors informé la famille Foulon.

Cet article a 3 commentaires

  1. Jean-Marie Toulet

    Je viens lire d’une traite « Sara et Tsega » le livre de Julie Foulon.
    Son histoire me touche en plein cœur car sur bien des points elle est semblable à l’histoire de nos enfants : même région d’Éthiopie, même époque – ils ont dû se succéder à la petite maison –, mêmes âges, même mensonge…
    Pendant toute son enfance et son adolescence, Julie, qui portait un trop lourd secret, a refusé son adoption et s’est révoltée contre ses parents adoptifs, leur menant une vie impossible.
    A 19 ans, dans les dernières pages du livre, elle semble se réconcilier avec eux et reconnait même qu’ils sont ses uniques et vrais parents.
    Aujourd’hui elle semble avoir retourné son malaise, sa rage et sa colère – tout à fait compréhensibles au demeurant – contre Gilbert et Christine Bayon et contre l’association « les Enfants de Reine de Miséricorde » qui n’en peuvent mais.
    Pour notre part, l’association, Gilbert, Christine et Assefa, nous ont aidé chaque à leur manière, à un moment ou l’autre de notre chemin, à démêler et à vivre en famille cette histoire difficile et à aller plusieurs fois en Éthiopie visiter la famille éthiopienne de nos enfants.
    Nous avons eu la chance de pouvoir être accompagné lors de nos deux derniers voyages, par une jeune Éthiopienne parlant parfaitement le français, ce qui nous a permis d’avoir de longs et profonds échanges avec ceux qui ont donné la vie à nos enfants.
    Un jour dans leur village, au détour d’un chemin, nous avons rencontré un homme, un Éthiopien, qui nous expliqua fièrement que c’était grâce à son aide et ses conseils que les parents éthiopiens de nos enfants avaient pu faire adopter leurs enfants, notamment en inventant le mensonge adéquat. Comme quoi, ce qui nous parait inimaginable et monstrueux, était pour lui, et sans doute pour de nombreux éthiopiens, une bonne action.
    Si j’avais le talent de Julie, je pourrais en écrire un livre mais mes enfants ne m’y autoriseraient sûrement pas !

  2. Collectif de soutien à ERM

    Nous sommes près de 140 parents adoptifs, jeunes et adultes adoptés, qui avons uni nos voix en créant un collectif, afin d’apporter notre soutien à Christine et Gilbert Bayon, ainsi qu’aux membres de ERM. Ce soutien, nous l’exprimons dans une lettre ouverte (que vous lirez à la suite de ces quelques mots), et sur des réseaux sociaux tels que Facebook (https://www.facebook.com/CollectifSoutienERM), Twitter (Collectif Soutien ERM (@ CollectifERM)) et Instagram (collectif_soutien_erm).
    Si vous souhaitez rejoindre notre collectif de soutien, vous pouvez nous contacter par mail : soutienerm@gmail.com

    Notre lettre ouverte :

    «Depuis quelques mois, l’association « Les Enfants de Reine de Miséricorde » (ERM), organisme autorisé pour l’adoption (OAA) agréé en Éthiopie et au Burkina-Faso, et ses fondateurs, Christine et Gilbert Bayon, font l’objet d’accusations graves, concernant les adoptions en Éthiopie, relayées par la presse et les réseaux sociaux.
    En tant que parents adoptifs, jeunes et adultes adoptés, nous tenons à réagir à ces accusations, qui nous semblent injustifiées, et qui blessent, non seulement les membres de l’association, mais aussi les enfants et leurs parents. De l’avis de la majorité des parents adoptifs, Christine et Gilbert Bayon, ainsi que tous les intervenants de l’association, n’ont agi que dans l’intérêt des enfants qui leur étaient confiés par les autorités des pays concernés. Leur accompagnement, avant et après l’arrivée de nos enfants, a été précieux, toujours dans l’écoute, la bienveillance, la disponibilité, la compréhension et le respect de tous.

    Nous tenons, par la création de ce collectif, à dire notre reconnaissance et toute notre confiance, et à apporter notre soutien indéfectible, à Christine et Gilbert Bayon, ainsi qu’à tous les membres d’ERM. 

    Il est important de savoir que l’Éthiopie définit, de façon totalement souveraine et indépendante, toutes les règles relatives à l’adoption d’un de ses ressortissants, depuis la définition du statut adoptable de l’enfant jusqu’à la décision judiciaire éthiopienne instituant le lien de filiation entre celui-ci et l’adoptant. C’est alors sur la base de dossiers exclusivement instruits par l’administration éthiopienne que des enfants sont confiés à un OAA, tel que ERM, afin de trouver des familles pour ces enfants . De leur côté, les parents français, postulant à l’adoption, après avoir obtenu un agrément (délivré par les services de l’aide sociale à l’enfance), se tournent vers un OAA, tel que ERM.
    Dès l’acceptation du dossier, ERM informait les parents des différentes démarches. Rien n’était oublié, ni caché, ni laissé au hasard. Lors de longues réunions, organisées à leur domicile, Christine et Gilbert Bayon recevaient les futurs parents. Tous les sujets étaient abordés : la particularité d’accueillir un enfant de couleur, qui arrive avec son histoire parfois douloureuse, les aspects médicaux, les aspects psychologiques, les démarches à accomplir à l’arrivée des enfants, jusqu’aux conseils en matière d’alimentation. Nous pouvons tous affirmer à quel point nous avons été parfaitement informés, encadrés et accompagnés, avant et après l’arrivée de nos enfants.
    S’agissant de ERM, et de ses fondateurs, Christine et Gilbert Bayon, bienveillance, respect et disponibilité, sont quelques uns des premiers mots qui nous viennent à l’esprit. Nous, parents qui avons eu la chance de croiser le chemin de Christine et Gilbert Bayon, et de pouvoir accueillir des enfants grâce à ERM, nous pouvons affirmer que tout était mis en oeuvre pour que notre projet se construise dans les meilleures conditions possibles. Christine et Gilbert Bayon étaient joignables en permanence et répondaient rapidement à nos demandes. Ils ont toujours mis leur expérience et leurs compétences au service des enfants et des parents, dans le respect de chacun, avec honnêteté et dévouement. Gilbert Bayon a toujours été aux côtés des jeunes et des familles, et se rendait souvent en Éthiopie pour les aider dans leurs recherches.
    L’organisation annuelle de rencontres, lors des assemblées générales, la rédaction et l’envoi des bulletins, la gestion du site internet (https://www.jadopte.fr), la mise en place d’un réseau de parents adoptifs référents, la préparation de voyages et l’accompagnement de jeunes adoptés souhaitant aller dans leur pays de naissance, et tant d’autres choses …. Christine et Gilbert Bayon, ainsi que tous les intervenants de ERM (en France, en Éthiopie et au Burkina-Faso) y ont consacré tellement de temps, et d’énergie ! Nous ne pouvons qu’être admiratifs et reconnaissants, et leur apporter tout notre soutien. »

  3. Serge Busquet

    Je suis solidaire avec vous même si je ne suis ni adopté ni adoptant. Je suis un ami de Yalem et j’ai vécu en Afrique de l’ouest plusieurs années et je connais bien la situation des enfants adoptés dans cette région de l’Afrique.

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